Une saison pleine de promesses

– par Laurent Wirz ­

La saison 2013/14 restera gravée dans les mémoires des fans de Liverpool. Après quatre années médiocres (7e/6e/8e/7e), les Reds ont grimpé jusqu'au 2e rang, comme en 2008/09. Ils ont ainsi garanti leur retour en Ligue des champions, qui constituait l'objectif déclaré en début de saison.

Rappelons que, en août dernier, nous aurions tous signé sans hésiter pour une place de dauphin. Soyons réalistes, même une place dans le top 4 semblait loin d'être facile à décrocher. Dès lors, c'est en tenant compte de ces données qu'il faut analyser une saison extraordinaire, dans tous les sens du terme.

Les progrès réalisés au cours de cet exercice 2013/14 ont été étonnants. Tant au niveau des résultats que de la manière. Les Reds ont souvent été l'équipe la plus attractive à voir jouer, principalement en raison de leur verve offensive... mais aussi à cause de leur arrière­garde parfois trop fébrile, ce qui a donné lieu à de nombreux matches à déconseiller aux cardiaques!

Les événements des dernières semaines ont cependant laissé un goût prononcé d'amertume, car le titre semblait bel et bien à portée de main après la fantastique série de onze succès consécutifs. Mais voilà, Liverpool a perdu le match qu'il ne fallait pas, contre un Chelsea hautement détestable le 27 avril, devant une solide délégation de la Swiss Branch.

Le non­match décidé par un José Mourinho de plus en plus insupportable a coûté cher aux Reds, qui ont en la circonstance manqué d'un peu d'expérience pour mieux gérer cette situation très particulière contre un adversaire qui refusait de jouer. Liverpool, qui était en position de force, aurait dû tenter de prendre les Blues à leur propre piège et aussi abandonner toute ambition pour prendre un point qui aurait été bienvenu, et sans doute décisif.

Mais une telle attitude destructrice et négative n'est pas dans les gênes de Brendan Rodgers et de ses joueurs. Et on ne doit pas le déplorer. Mieux vaut perdre en restant fidèle à ses convictions que gagner aussi petitement que Chelsea à Anfield Road. Et d'ailleurs, quatre jours plus tard, Chelsea a démontré ne pas être capable de faire le jeu en Ligue des champions, subissant une élimination méritée contre Atletico Madrid après avoir – déjà – parqué le bus en Espagne au match aller.

La défaite contre les Blues a cassé quelque chose dans les esprits des Reds, qui n'étaient plus maîtres de leur destin dans la course au titre. Manchester City n'a pas manqué l'occasion et remporté ses trois derniers matches, dont celui à Goodison Park contre un Everton qui n'a pas su (pas pu, pas voulu...) donner un coup de main à son rival local.

C'est dire que l'incroyable nul concédé sur la pelouse de Crystal Palace lors de l'avant­dernière journée (3­3) n'a finalement pris qu'une valeur anecdotique. La manière avec laquelle la défense rouge a craqué dans le dernier quart d'heure a aussi démontré qu'il manquait quand même quelque chose pour espèrer obtenir le titre. Encaisser 50 buts en 38 matches, c'est incontestablement beaucoup trop! Si Liverpool a eu la deuxième meilleure attaque du championnat avec 101 buts inscrits, sa défense n'apparaît qu'au 8e rang...

Brendan Rodgers et les dirigeants savent donc dans quel secteur il va falloir renforcer l'équipe en priorité. De plus, avec la Ligue des champions, il semble impératif de massivement étoffer l'effectif, à la fois en quantité, mais aussi en qualité.

Plusieurs joueurs prêtés devraient revenir, à commencer par Fabio Borini. Revigoré par une excellente saison à Sunderland, l'Italien pourrait apporter beaucoup. On attend donc avec impatience la période des transferts, en espérant que les choix qui seront faits s'avéreront positifs et efficaces.

D'ici à la reprise à mi­août, il nous restera à nous remémorer une saison qui aura été celle du grand retour des Reds parmi les acteurs principaux de la Premier League. Et c'est déjà un magnifique succès. Il faut cependant souhaiter que la saison prochaine leur permettra de confirmer, voire de faire mieux encore.

YNWA

Laurent Wirz